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日本爆发“食人”菌,流行病又要卷土重来了吗?

 

概要

目前,日本因一种名为 A 族链球菌的传染性链球菌而引发了严重感染病例的激增。根据东京都传染病监测中心的数据,在过去的三个月里,日本共记录了517例由这种细菌引起的严重侵袭性感染病例。这一数字比往年记录病例数的一半还多。

A族链球菌主要通过呼吸道飞沫传播,在绝大多数情况下是无害的,但也有可能造成严重后果。它有时会进入血液,导致非常严重甚至致命的侵入性感染。根据不同的情况,它可以攻击皮肤并导致坏死,也可以攻击肺部、心脏或大脑。由于毒素的产生,这些非常罕见的严重病例可能会并发链球菌中毒性休克综合征(STSS)。这种综合征会导致20%40%的病例死亡。

事实上,这种细菌并非日本特有。就在一年多前,法国和其他几个欧洲国家也经历过类似的情况。根据法国卫生总局公布的数据,自20229月以来,法国非侵袭性A族链球菌感染病例(如猩红热)以及侵袭性感染病例(尤其是儿童)均有所增加。英国、爱尔兰、荷兰、瑞典等国家的报告病例数量也有所增加。根据专家的分析,链球菌感染病例的增加是因为新冠大流行期间采取的卫生限制措施,在此期间,人们与病原体的接触减少,每个人的免疫系统受到的刺激也减少了,这就是所谓的“免疫债务”理论。

因此,日本似乎正在经历与欧洲类似的情况,尽管晚了一年,因为日本取消Covid-19限制措施比欧洲晚了一些。

 

 

Bactérie «mangeuse de chair» au Japon : faut-il craindre une épidémie? 

 

DÉCRYPTAGE - Le pays connaît actuellement une recrudescence d’infections graves dues à un streptocoque transmissible bien connu. La situation doit-elle nous inquiéter ?

 

Cela a valu à son équipe de football l’annulation d’un match qualificatif pour le Mondial 2026 qui devait se tenir en Corée du Nord. Le Japon connaît actuellement une forte recrudescence d’infections potentiellement mortelles causées par une bactérie, le streptocoque du groupe A. Ces trois derniers mois, 517 cas d’infection invasive sévère due à cette bactérie ont ainsi été recensés dans le pays, selon le Centre de surveillance des maladies infectieuses de la métropole de Tokyo. C’est plus que la moitié des cas qui y sont habituellement enregistrés sur une année entière. La nouvelle, très relayée par les médias internationaux, fait resurgir depuis plusieurs semaines la crainte d’une nouvelle pandémie. Qu’en est-il ? Réponse avec une spécialiste.

 

La bactérie incriminée n’a en réalité rien de spécifique au Japon. «C’est une bactérie commensale de la gorge, spécifique de l’espèce humaine, surtout présente chez les enfants», décrit le Dr Asmaa Tazi, bactériologiste à l’hôpital Cochin à Paris (APHP) et responsable du centre national de référence des streptocoques. On la retrouve donc aussi bien au Japon que dans tous les pays d’Europe. Sa force réside dans sa capacité à se faire discrète. On estime ainsi qu’environ 10% des enfants seraient porteurs de cette bactérie sans le savoir. La plupart ne tomberont d’ailleurs pas malades, même si cela peut arriver. «Le streptocoque du groupe A est un grand pourvoyeur de maladies bénignes. L’angine en est la manifestation la plus banale, mais elle peut aussi provoquer la scarlatine et l’impétigo », poursuit la scientifique.

 

Le syndrome de choc toxique : rare mais très grave

Inoffensive l’immense majorité du temps, cette bactérie - qui se transmet principalement par gouttelettes respiratoires - peut aussi se révéler redoutable. Pour des raisons mal connues, il arrive qu’elle parvienne à atteindre le sang, conduisant à des infections invasives très sévères, voire mortelles. Suivant les cas, elle peut alors s’attaquer à la peau et entraîner sa nécrose (d’où son surnom de «bactérie mangeuse de chair»), mais aussi aux poumons, au cœur ou encore au cerveau. Ces formes graves, très rares, peuvent se compliquer d’un syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS) dû à la production de toxines. Ce syndrome est mortel dans 20 à 40% des cas, malgré les traitements.

 

«Elle n’est pas résistante aux antibiotiques, d’ailleurs elle est très sensible à un antibiotique de base, l’amoxicilline», explique le Dr Tazi. C’est son caractère fulminant qui la rend particulièrement létale dans les cas d’infection invasive. «L’infection peut provoquer la défaillance de plusieurs organes sans que l’on ait le temps de réagir. C’est particulièrement le cas de la souche M1 qui a été décrite au Japon», complète la biologiste. Fait particulièrement préoccupant : ces infections invasives peuvent survenir chez des personnes de tout âge, sans facteur prédisposant. « Les nourrissons, les personnes âgées ou immunodéprimées, les personnes atteintes de cancer ou encore les femmes enceintes sont quand même des populations plus à risque, mais les formes graves peuvent aussi toucher des personnes en bonne santé », précise la bactériologiste.

 

Une situation similaire à celle qu’a vécu la France un an plus tôt

La situation au Japon est-elle inédite ? Pas vraiment. En réalité, la France ainsi que plusieurs autres pays européens ont connu une situation similaire il y a un peu plus d’un an. Fin 2022, les autorités sanitaires françaises ont même émis plusieurs alertes, sans que cela n’inquiète les médias internationaux. «Depuis septembre 2022, il est observé en France une augmentation des cas d'infections non invasives à Streptocoque du Groupe A comme les scarlatines mais également des infections invasives, en particulier chez les enfants», alertait la Direction générale de la Santé (DGS) le 15 décembre 2022. Un phénomène «partagé à l'échelle européenne» : «le Royaume-Uni, l'Irlande, les Pays-Bas, la Suède… rapportent également une augmentation du nombre de cas», indiquait la DGS.

Nombre de cas d’infection invasive à streptocoque en France en 2022 et 2023. On observe une décroissance en 2023. Centre National de Référence des Streptocoques

 

«Le pic des infections a eu lieu entre décembre 2022 et janvier 2023», rapporte le Dr Asmaa Tazi. Au premier trimestre 2023, 1152 cas graves avaient ainsi été signalés en France, soit dix fois plus qu’au premier trimestre 2022, selon les données transmises au Figaro par le Centre national de référence des streptocoques. Cela représentait alors 17 cas pour 1 million d’habitants. Pire que ce que connaît le Japon actuellement (4 cas pour 1 million d'habitants) ! Et encore, la surveillance en France n'est pas exhaustive. «Nous estimons que les cas déclarés ne représentent que 40% du total», indique le Dr Tazi, qui souligne que ces infections ne font pas l’objet d’une déclaration obligatoire de la part des hôpitaux.

 

Retour à la normale

Désormais, les choses semblent être rentrées dans l'ordre. «Depuis le début de 2023, nous observons une décroissance régulière, il n'y a plus d'alerte particulière en Europe», poursuit le Dr Tazi. A posteriori, les médecins expliquent cette hausse soudaine par les restrictions sanitaires en vigueur pendant la pandémie de Covid-19. «Les pathogènes ont moins circulé pendant cette période. La population a été moins en contact avec eux, le système immunitaire de chacun a été moins stimulé», analyse le médecin. C’est ce que les spécialistes appellent la théorie de la dette immunitaire.

 

Le Japon semble donc connaître une situation similaire à celle vécue en Europe, avec un an de retard. «Peut-être que la levée des mesures sanitaires contre le Covid a été plus tardive que chez nous ?», s’interroge le Dr Tazi. Reste que le risque d’une nouvelle pandémie semble pouvoir être écarté.

 

Source :

Le Figaro

Publié le 27/03/2024

 

 

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