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感染后引发的疾病,如长新冠,比我们想象的更常见

 

概要

从古至今,没有任何证据表明,被病原体感染是一件好事。事实上,大多数最著名的病原体都与慢性综合征有关。虽然这些病毒和细菌不一定是导致这些疾病的主要原因,但研究人员认为,它们会诱发易感人群的某些疾病。

不应轻视感染,尤其是看似无害的感染。许多感染不引发严重后遗症,但长期症状仍可能会出现。许多感染(包含新冠)与患自身免疫性疾病、癌症、神经退行性疾病和心血管疾病的风险增加之间存在联系,大量其他已知病原体也会引起感染后综合征,如EB病毒与淋巴瘤、癌症和格林-巴利综合征有关;带状疱疹增加中风风险等。

COVID-19大流行开始,科学家就警告即使轻度感染也可能导致长期后遗症。现在越来越多的研究表明,感染SARS-CoV-2会增加患心脏病、自身免疫性疾病、类风湿性关节炎、肠道疾病、老年痴呆症和帕金森病的风险。

目前困扰研究人员的问题是:为什么看似无害的病毒有时会导致衰弱和慢性症状?部分研究人员认为,这些不同的综合征之间有相似之处,因为它们的症状(疲劳、神经紊乱、肌肉和关节疼痛、睡眠和注意力不集中)是重叠的。他们怀疑即使不是同一种病原体,也可能具有相同的机理。

研究人员提出了以下几种假设:病毒持续存在:病毒片段在感染后很长时间内隐藏在多个器官中,如肠道、肺部和大脑,导致慢性炎症;自身免疫:病毒引发机体免疫反应,导致慢性炎症;潜伏或休眠病毒:新感染可能会重新激活疱疹和水痘等病毒;组织损伤:感染引起的炎症会损伤组织,尤其是心脏和大脑。在任何一个人身上,都可能涉及一种或多种可疑的生物机制。

 

Les maladies post-infection, comme la COVID longue, plus fréquentes qu’on le pense

 

Le SRAS-CoV-2 n’est pas le seul pathogène qui peut entraîner des séquelles graves et chroniques.

PHOTO : GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO / WILDPIXEL

 

Dès le début de la pandémie, des scientifiques ont prévenu que la COVID-19 pouvait entraîner des séquelles à long terme, et ce, même après une infection bénigne. Après tout, au moins une douzaine d'autres pathogènes connus provoquent des syndromes post-infection. Pourquoi n’a-t-on pas vu venir ce problème pour ainsi possiblement éviter que des millions de personnes développent la COVID longue?

 

Il n’y a rien dans l’histoire du monde qui indique que se faire infecter par un pathogène est une bonne chose. On devrait toujours essayer de prévenir toutes les infections, même celles qui semblent bénignes, dit d’entrée de jeu le Dr Donald Vinh, microbiologiste-infectiologue au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et chercheur clinicien.

 

Oui, dans bien des cas, précise-t-il, une infection ne mène pas à des séquelles graves. Mais on sait depuis très longtemps que ce n'est pas la trajectoire normale pour plusieurs infections. Parfois, un pathogène cause des symptômes qui persistent. Dans d’autres cas, de nouveaux symptômes apparaissent et ne ressemblent pas nécessairement à [ceux de] la maladie originale.

 

Pour la Dre Akiko Iwasaki, professeure d'immunobiologie à la faculté de médecine de l'Université Yale, la COVID longue a révélé cette réalité. La COVID longue a mis en lumière les syndromes post-infection. Beaucoup de gens souffrent de symptômes inexpliqués après la phase aiguë de leur infection virale, bactérienne ou parasitaire.

 

Pas que la COVID longue

Ces trois experts soulignent qu’il y a de plus en plus d’études qui démontrent un lien entre une infection et un risque accru de développer des maladies auto-immunes, des cancers ainsi que des maladies neurodégénératives et cardiovasculaires.

 

En fait, la majorité des pathogènes les plus connus peuvent être liés à un syndrome chronique, souligne la Dre Amy Proal, microbiologiste à la fondation PolyBio Research.

 

Si ces virus et ces bactéries ne sont pas nécessairement la cause principale de ces maladies, les chercheurs croient qu’ils peuvent déclencher certaines maladies chez les personnes prédisposées.

 

Ces trois experts soulignent plusieurs de ces liens :

 

  • Le virus d'Epstein-Barr (mononucléose) peut causer des lymphomes et des cancers ainsi que le syndrome de Guillain-Barré. De plus, le risque de contracter la sclérose en plaques est multiplié par 32 après une infection.
  • Le zona, causé par la réactivation du virus de la varicelle-zona, fait augmenter les risques d’accident vasculaire cérébral.
  • La grippe peut entraîner une inflammation du cerveau et du cœur. Certaines formes pourraient accroître le risque de développer la maladie de Parkinson (Nouvelle fenêtre).
  • La polio (Nouvelle fenêtre) peut entraîner des périodes de fatigue intense et de graves faiblesses musculaires des années après l’infection initiale.
  • Des virus comme ceux de la rubéole, du chikungunya et de l'hépatite C peuvent provoquer des douleurs arthritiques chroniques.
  • Le sarcome de Kaposi, un cancer agressif, survient chez les personnes infectées par le VIH.
  • Une infection du parasite Giardia lamblia est associée à un risque accru de syndrome du côlon irritable (Nouvelle fenêtre) et de fatigue chronique.
  • Des chercheurs soupçonnent que certains virus (possiblement les entérovirus humains) pourraient être un élément déclencheur du diabète de type 1 (Nouvelle fenêtre).
  • La maladie de Lyme, causée principalement par la bactérie Borrelia, peut entraîner des douleurs musculaires ou arthritiques, de la fatigue incapacitante, des problèmes de mémoire ou de concentration ainsi que des atteintes au système nerveux.

 

Compte tenu de tous ces exemples, la Dre Iwasaki croit que les autorités sanitaires auraient dû mieux anticiper le fait que les infections de SRAS-CoV-2 pouvaient mener à des séquelles chroniques.

 

“Nous avons constaté des éléments très similaires avec l’Ebola, la dengue, la polio, le chikungunya et de nombreux autres virus. Oui, nous aurions dû voir venir [le nombre élevé de cas de COVID longue].”

 

-Une citation deLa Dre Akiko Iwasaki, professeure d'immunobiologie à la faculté de médecine de l'Université Yale

 

La Dre Akiko Iwasaki, professeure d'immunobiologie à la faculté de médecine de l'Université Yale et directrice du Center for Infection & Immunity

PHOTO : ROBERT A. LISAK/YALE MEDECINE / ROBERT LISAK

 

Aujourd’hui, de plus en plus d’études font un lien entre une infection par le SRAS-CoV-2 et un risque accru de maladies cardiaques, de maladies auto-immunes, de polyarthrite rhumatoïde, de maladies intestinales (Nouvelle fenêtre), de la maladie d'Alzheimer, de démence et de la maladie de Parkinson (Nouvelle fenêtre).

 

Les dangers associés à la COVID-19 sont sous-estimés

C’est ce qu’a affirmé cette semaine le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, lors d’une conférence de presse sur la COVID longue (Nouvelle fenêtre). On ne devrait pas présumer que la COVID-19 est comme une grippe. L’infection peut endommager le cerveau et le système cardiovasculaire. Et nous n’avons pas de traitement efficace, a-t-il prévenu.

 

Selon la Dre Proal, il faut absolument que le public comprenne quels sont les risques à long terme associés aux infections.

 

Le virus [SRAS-CoV-2] comporte un risque important de développer des maladies chroniques. Nous n’avons pas suffisamment communiqué cette information aux gens. Trop de personnes croient que la seule issue de la COVID-19 est d’être guéri ou de mourir. Ils ne savent pas qu’il y a une possibilité de séquelles chroniques graves, dit-elle.

 

La Dre Proal ajoute que partout dans le monde, on constate une explosion de maladies associées à la COVID-19.

 

“Je pense que les gens commencent à remarquer qu’il y a beaucoup de personnes autour d’eux qui ne vont pas très bien. Et je pense que les gens savent au fond d’eux que ces infections [à répétition] ne sont pas une bonne chose.”

-Une citation deLa Dre Amy Proal, PolyBio Research

 

La Dre Iwasaki s’inquiète elle aussi du nombre croissant de personnes qui développent des problèmes de santé après leur infection au coronavirus.

 

On a peut-être 10 % des personnes qui développent la COVID longue après la phase aiguë. Mais ça ne comprend pas celles qui développent des problèmes cardiaques, une maladie auto-immune ou un dysfonctionnement cognitif. Si on additionne tout ça, c’est probablement plus de 10 % [des gens infectés] qui ont des séquelles liées à la COVID-19.

 

Elle déplore le fait que la plupart des gens ignorent désormais les mesures de base pour prévenir les infections, y compris la vaccination.

 

Pour la Dre Proal, cette situation d’infections à répétition par le virus de la COVID-19 ne peut pas durer.

 

Il y a encore un nombre ridicule de gens qui tombent malades. Ces millions de personnes malades [qui développent ensuite la COVID longue] s’ajoutent à toutes les personnes atteintes de la maladie de Lyme, du syndrome de fatigue chronique et de toutes les maladies post-infection...

 

Le Dr Vinh ajoute que la multiplication des cas de COVID longue présente un fardeau considérable pour la société.

 

Avec chaque nouvelle éclosion ou vague, il y a une accumulation [de nouveaux patients]. Et ça entraîne plein de problèmes au-delà de la souffrance des patients : leurs familles souffrent [...] et les systèmes de santé souffrent parce que ces gens cherchent à obtenir de l’aide et des soins.

 

Il craint par ailleurs que le nombre de cas n'augmente plus rapidement que les avancées scientifiques sur ces syndromes.

 

Le Dr Donald Vinh, microbiologiste-infectiologue au Centre universitaire de santé McGill

PHOTO : RADIO-CANADA

 

Quels liens entre tous ces syndromes post-infection?

Historiquement, les syndromes post-infection ont été peu étudiés, rappellent ces trois experts.

 

Il a toujours été difficile de prouver que ces virus, ces bactéries et ces parasites sont la cause de ces syndromes post-infection. Parfois, les personnes n’ont jamais su qu’elles avaient été infectées (elles étaient asymptomatiques). Et dans bien des cas, les symptômes de la maladie n'apparaissent qu'environ 10 ans après l'infection.

 

Cependant, le nombre considérable de cas de COVID longue donne un nouveau souffle à la recherche sur les syndromes post-infection.

 

La question qui hante les chercheurs en ce moment est celle-ci : pourquoi des virus qui semblent inoffensifs entraînent-ils parfois des symptômes invalidants et chroniques?

 

Les chercheurs croient qu’il y a des parallèles à faire entre ces divers syndromes puisque leurs symptômes se chevauchent (fatigue, troubles neurologiques, douleurs musculaires et articulaires, troubles du sommeil et de concentration).

 

“On soupçonne que même s’il ne s’agit pas des mêmes pathogènes, ils ont peut-être le même mécanisme, et c’est ce qui expliquerait pourquoi les symptômes sont semblables.”

-Une citation deLa Dre Amy Proal, PolyBio Research

 

Certaines études, notamment celles sur le syndrome post-Ebola, ont permis aux chercheurs de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.

 

Certains survivants de l’Ebola ne guérissent pas. La raison demeurait un mystère. [...] Puis, les chercheurs ont examiné des tissus oculaires et des échantillons de sperme et de lait maternel. Il y ont trouvé de l’ARN du virus Ebola, et ce, parfois des années après l’infection, explique la Dre Proal.

 

La Dre Amy Proal, microbiologiste à la fondation PolyBio Research

PHOTO : LONG COVID RESEARCH INITIATIVE

 

Selon la Dre Iwasaki, de plus en plus de chercheurs, y compris ceux de sa clinique, le Yale Center for Infection & Immunity, essaient d’établir des points communs entre ces syndromes. Nous essayons d’avoir une approche intégrée en étudiant en même temps plusieurs syndromes post-infection aiguë.

 

Quatre hypothèses pour expliquer les mécanismes biologiques sous-jacents des syndromes post-infection

Persistance virale : des fragments du virus se cacheraient dans plusieurs organes, par exemple dans l’intestin, les poumons et le cerveau, longtemps après l’infection, provoquant ainsi une inflammation chronique.

 

Auto-immunité : un virus pousserait le corps à déclencher une réponse immunitaire, conduisant ainsi à une inflammation chronique.

 

Virus latents ou en dormance : une nouvelle infection pourrait réactiver des virus comme ceux de l'herpès, de l'Epstein-Barr et de la varicelle.

 

Dommage aux tissus : l’inflammation provoquée lors de l’infection endommage des tissus, notamment ceux du cœur et du cerveau.

 

Chez une même personne, un ou plusieurs des mécanismes biologiques soupçonnés pourraient être en cause.

 

Encore des années de recherche à venir

Sans une meilleure compréhension des mécanismes biologiques sous-jacents, il sera difficile de diagnostiquer et de traiter les personnes atteintes, admet la Dre Iwasaki.

 

D’ailleurs, un des problèmes majeurs pour tous ces syndromes est le fait que les tests cliniques actuellement disponibles ne réussissent pas à offrir un diagnostic. Dans bien des cas, les résultats ne sont pas concluants, au grand désarroi des patients.

 

Malgré de nombreuses questions qui restent en suspens, la Dre Proal ne perd pas espoir. Il y a énormément de gens qui travaillent sur ce problème. On commence à découvrir des biomarqueurs et différentes anomalies. Il y a des pistes.

 

En attendant, la Dre Proal croit qu’il faut éduquer le public sur les façons d’éviter les infections et, de surcroît, d'éviter les séquelles chroniques. Nous devons trouver de nouveaux moyens pour éliminer le virus de l’air afin d’empêcher les gens de tomber malades.

 

Dans le cas de la COVID-19, cette chercheuse estime qu’il faut notamment améliorer la qualité de l’air des bâtiments.

 

Le Dr Vinh rappelle qu'au cours des dernières décennies, le monde a fait d'énormes gains en matière de santé, et ce, en raison de l’accès à l’eau potable et à la vaccination, deux mesures éprouvées pour la prévention des infections. Il espère que le monde comprendra un jour que les infections, peu importe laquelle, doivent être prises au sérieux.

 

Source:

Radio Canada

Publié le 8 décembre, 2023

 

 

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