按钮
按钮
按钮
按钮
按钮

自疫情开始以来使用的数十亿个口罩对野生动物造成了巨大威胁

 

概要

 

在整个新冠大流行期间,口罩一直是为预防新冠而实施的关键公共卫生措施之一。自2020年3月以来,全世界已经使用了数十亿个一次性外科口罩,这就提出了一个问题:所有这些使用过的口罩的结局会是什么样?它们会对野生动物造成怎样的威胁呢?

相关人员在加拿大多伦多街道以及停车场等地进行了新冠个人防护设备废弃物调查,发现在调查区域内(该区域覆盖了多伦多相当于大约45个足球场的面积)截至到2022年年底已经积累了超过14000个一次性口罩、手套和消毒湿巾。

随后,研究人员在通过查阅社交媒体账户进行了一项关于野生动物与个人防护装备残留物相互作用的全球调查,发现了许多可怕的图像:被口罩松紧带套牢了全身尖刺的刺猬、被口罩松紧带缠住翅膀的蝙蝠、还有用口罩搭好的装满鸟蛋的窝。然而许多动物在被发现之前就已经死去,这一类案例数不胜数。

据估计,全球每月使用约1290亿个口罩,它们对环境的危害极为巨大。除对野生动物造成威胁以外,口罩等废弃物造成的相关残留物与塑料对环境的危害是一致的。而目前相关政府部门在引导关于正确处理个人防护设备的方面仍有所欠缺。

研究认为,虽然新冠疫情导致的相关防护设备使用量的增加可能是不可避免的,但废弃物污染的增加本可以通过对公众意识的投资和废物管理基础设施的改变来缓解。口罩和其他个人防护装备本可以妥善处理,尽量减少向环境中的排放。

 

Les milliards de masques utilisés depuis le début de la pandémie menacent la faune

 

Tout au long de la pandémie de Covid-19, le port du masque a été l’une des principales mesures de santé publique mises en œuvre pour lutter contre la maladie. Depuis mars 2020, des milliards de masques chirurgicaux jetables ont été utilisés dans le monde, ce qui soulève la question suivante : que deviennent tous ces masques usagés ?

 

En tant que chercheurs dans le domaine de la pollution par les plastiques à usage unique et les microplastiques, nous avons compris qu’une vague mondiale de pollution par résidus de plastique se préparait dès les premiers jours de la pandémie, et ce, même pendant les périodes de confinement, quand l’exercice physique se limitait à de courtes promenades dans le quartier. Masques et gants jonchaient le sol, volaient au vent et s’accrochaient aux clôtures.

 

De plus, en tant qu’écologistes, nous avions une idée des endroits où on retrouverait ces déchets : dans les nids, l’estomac des animaux sauvages ou enroulés autour de leurs pattes.

 

Au Canada, une équipe de chercheurs dirigée par la biologiste de la conservation Jennifer Provencher a étudié l’impact des résidus de plastique sur la faune. Dans une étude menée lors du nettoyage d’un canal aux Pays-Bas, des biologistes du centre de biodiversité Naturalis ont constaté que les résidus d’équipements de protection individuelle (ÉPI) présentaient une interaction avec la faune similaire à celle des autres plastiques.

 

Des effets sur la faune

Dans un dessin humoristique qui circule sur Internet, un rat rentre chez lui avec des sacs d’épicerie et trouve deux autres rats allongés dans des hamacs superposés faits de masques chirurgicaux. Le rat allongé en bas s’exclame : « On trouve des hamacs gratuits partout en ville. Un vrai miracle ! »

 

Nous avons partagé ce dessin avec nos collègues au début de la pandémie, alors que nous enquêtions sur les déchets d’ÉPI dans les rues et les stationnements de Toronto.

 

Nous avons constaté que dans la zone que nous avons étudiée (qui couvre une superficie de Toronto équivalente à environ 45 terrains de football), plus de 14 000 masques, gants ou lingettes désinfectantes jetables s’étaient accumulés à la fin de l’année. De quoi faire des dortoirs entiers de hamacs à rats.

 

Il nous fallait comprendre l’ampleur des dommages causés à la faune sauvage par les ÉPI. Nous avons constaté que beaucoup d’autres personnes étaient également préoccupées par la situation.

 

Des images choquantes

Après avoir mené une enquête mondiale en consultant les comptes des réseaux sociaux portant sur les interactions de la faune avec les résidus d’ÉPI, nous avons découvert des images choquantes : un hérisson pris dans un masque, les élastiques emmêlés dans ses piquants. Une minuscule chauve-souris, les élastiques de deux masques enroulés autour d’une de ses ailes. Un nid, rempli d’œufs blanc ivoire, isolé par des plumes duveteuses et un masque en tissu.

 

Beaucoup de ces animaux sont morts, mais la plupart étaient vivants au moment où ils ont été observés, et certains ont pu être libérés de leur piège de plastique par les personnes qui les avaient pris en photo.

 

En tout, nous avons trouvé 114 cas d’interactions entre la faune et des déchets d’ÉPI, signalés sur les réseaux sociaux par des personnes inquiètes, partout dans le monde. La plupart des animaux sauvages étaient des oiseaux (83 %), mais des mammifères (11 %), des poissons (2 %), des invertébrés tels qu’une pieuvre (4 %) et des tortues de mer (1 %) ont également été observés.

 

La majorité des observations provenaient des États-Unis (29), de l’Angleterre (16), du Canada (13) et de l’Australie (11), ce qui s’explique probablement à la fois par l’augmentation de l’accès aux appareils mobiles et le fait que les mots-clés de notre recherche étaient en anglais. Les observations provenaient également de 22 autres pays répartis sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique.

 

Peser le pour et le contre

Alors que l’on estime à 129 milliards le nombre de masques utilisés chaque mois dans le monde, comment pouvons-nous, en tant qu’écologistes et chercheurs en environnement, dire aux gens de partout sur la planète confrontés à une pandémie mondiale d’utiliser moins de masques ? C’est tout simplement impossible.

 

Les masques N95 ont joué un rôle essentiel dans la réduction de la transmission de la Covid-19 et, bien qu’ils soient plus néfastes pour l’environnement que les masques en tissu, leur bénéfice pour la santé est incontestablement supérieur.

 

Alors, qu’aurions-nous pu faire de mieux ? Lors de notre recherche sur les déchets provenant des ÉPI, nous avons constaté une profusion de masques et de gants jetés à proximité des poubelles publiques.

 

Nous avançons une hypothèse : l’absence de messages clairs, de la part des municipalités et des provinces, sur les bonnes façons de se débarrasser des ÉPI, ainsi que notre réticence à nous rassembler près des endroits où ils sont jetés, ont probablement contribué à ce phénomène de pollution mondiale.

 

Développer de meilleurs moyens pour que les gens se débarrassent de leurs déchets EPI pourrait aider à empêcher les masques chirurgicaux usagés de finir dans l’environnement. (Shutterstock)

 

Améliorer les façons dont on peut se débarrasser des ÉPI usagés pourrait contribuer à éviter que des masques usagés ne se retrouvent dans la nature.

 

Les leçons tirées de cette expérience peuvent encore être mises en œuvre pendant que nous continuons à subir les vagues de cette pandémie ; l’utilisation des masques n’est pas encore révolue. Notre recherche se poursuit et nous surveillons l’accumulation de déchets d’ÉPI qui se retrouveront probablement dans d’autres nids et autour des corps d’autres animaux.

 

Si une augmentation de l’utilisation de plastique à usage unique causée par la Covid-19 était probablement inévitable, la hausse de la pollution plastique aurait quant à elle pu être atténuée grâce à des investissements dans la sensibilisation du public et à des modifications des infrastructures de gestion des déchets. Masques et autres ÉPI auraient ainsi pu être éliminés et traités correctement, avec un minimum de rejets dans l’environnement.

 

Source:

The Conversation

Publié le 7 Mars, 2023

 

 

声明:本站文章版权归原作者及原出处所有。本文章系本站编辑转载,文章内容为原作者个人观点,登载该文章的目的是为了学习交流和研究,并不代表本站赞同其观点和对其真实性负责,本站只提供参考并不构成任何投资及应用建议。

本站是一个学习交流和研究的平台,网站上部分文章为引用或转载,并不用于任何商业目的。我们已经尽可能的对作者和来源进行了告知,但是能力有限或疏忽,造成漏登或其他问题,请及时联系我们,我们将根据著作权人的要求,立即更正或删除有关内容。本站拥有对本声明的最终解释权。

首页    盛普前沿    COVID-19    自疫情开始以来使用的数十亿个口罩对野生动物造成了巨大威胁